vendredi, janvier 12, 2007

Appel d'offre:

Les Carottes sont à la recherche de gens pour participer au projet ou tout simplement envoyez nous vos textes sur notre courriel disponible sur le blog en haut à droite.


Nous avons besoin d'une nouvelle équipe avec des dents!!!!!!!!!!!!!!!!

MOMO

jeudi, novembre 09, 2006

Autonomie et Dignité pour le Conseil indigène populaire de Oaxaca.

Le Café Cambio a eu la chance, mercredi dernier (8 novembre), de recevoir deux représentants du Conseil Indigène Populaire de Oaxaca. Le Conseil Indigène Populaire de Oaxaca “Ricardo Flores Magón” (CIPO-RFM) est une organisation qui regroupe une vingtaine de communautés autochtones de l’État de Oaxaca, au Mexique (Chatinos, Mixtecos, Chinantecos, Cuicatecos, Zapotecos, Mixes, Triquis, noirs et métisses). Leur mission est la reconstitution et la libre association des peuples autochtones par l’autonomie et l’action directe pour, entre autres : promouvoir, diffuser, et défendre les droits humains, territoriaux, sociaux, politiques et culturels des peuples et individus ainsi que le développement de projets durables, d’autosuffisance qui permettent le développement intégral des communautés autochtones tout en respectant les écosystèmes et les cultures locales, dont la défense et la sauvegarde de la nature et du territoire.
Rappelons que dans l’État de Oaxaca, situé dans le Sud du Mexique, 56.3% de la population est autochtone. Pour les populations autochtones du Mexique, l’accès aux services sociaux est plus qu’insuffisante : manque de cliniques et de médecins, de services d’eau potable, d’écoles, d’habitations convenables, etc. Ce contexte de dé favorisation socio-économique engendré par une discrimination systémique explique la naissance du CIPO-RFM dans les années 1980’.

La venue de ces déléguéEs n’est certes pas une coïncidence car en juin dernier, les professeurs de Oaxaca ont commencé une grève, qui fut sévèrement réprimée par les autorités locales. À la suite de cette répression, le peuple s’organise et réclame la démission du gouverneur de l’État. Ceux-ci occupaient pacifiquement la place historique du Zocalo (centre de Oaxaca) depuis le 15 mai pour des demandes salariales et l’amélioration des infrastructures de l’éducation. La répression s’est soldée par la mort de 11 personnes dont une femme enceinte, deux enfants, un journaliste de Indy Média New York ainsi que par la destruction des emplacements de la radio communautaire «Radio Planton», principale émettrice de la voix populaire. C’est dans cette optique que plusieurs organisations populaires, dont le CIPO-RFM, ont décidé de former une organisation massive, de plus de 360 organisations populaires, nommée «l’Assemblée Populaire des Peuples de Oaxaca» (APPO).
C’est donc afin de briser le silence sur les meurtres, le harcèlement, les agressions et pour affirmer leur désir unanime d’autonomie que le CIPO-RFM est présentement en tournée au Québec. Encore aujourd’hui, la ville est constamment menacée par l'armée, la police et des civils armés payés par l'état pour semer la terreur. Mais les barricades tiennent encore et preuve est faite qu'une autre vie est possible pour ces communautés, celle où les gens on repris le pouvoir sur leur vie, où l'assemblée et la démocratie directe sont les seules formes de prise de décision.


MOMO
Pour en savoir plus : www.asambleapopulardeoaxaca.com

mercredi, mai 31, 2006

ÉCO-SOCIÉTÉ ET ENVIRONNEMENT

Libérer l’homme, quel noble quête! La charte des droits de l’homme est souvent rapportée, mais celle du droit de la nature, où est-elle citée? Les années avancent, un nouveau siècle débute et les problèmes s’aggravent. L’heure est à l’action. Il y a encore des alternatives, mais le temps est compté. Michel Jurdant écrit : «l’alternative, ce n’est ni un mouvement, ni un programme, ni une révolution, ni une contestation ou une contre-culture, mais pourtant c’est tout cela à la fois. L’alternative est difficile à saisir et pourtant elle existe bel et bien dans l’action plutôt que dans la réflexion. » Nous nous devons de ralentir. La vitesse excessive de la surconsommation a poussé aussi du même fait la surproduction des déchets. Dans cette logique, la surface de terres cultivables ou cultivées est anormalement réduite. Les terres sont plutôt utilisées pour l’élevage d’une quantité incroyable de bétail, destinée au marché du fast food nord américain. Une nouvelle société doit donc être basée sur des valeurs écologiques qui sont en respect avec la nature, de même, des points très précis sont recherchés :

Voici donc cinq sujets traités par une éco-société. Vous retrouverez dans les semaines à venir une série d'articles sous le thème d'éco-société. En bout de ligne, vous devez comprendre cette construction comme état l'aboutissement de plusieurs chapitres ou sections. J'espère qu'ils vous feront réfléchir et vous aideront à vous construire un raisonnement alternatif sur ce que pourrait être une bonne logique dans une société alternative basée sur l'autogestion, l'égalité, la solidarité et bien évidemment sur l'écologie. Bonne lecture!

Section 1 : crimes contre les éléments (vision philanthropique de l’éco-société actuelle)

Section 2 : La biodiversité une ressource menacée.

Section 3 : Notion de durabilité visée par l’alternative.

Section 4 : Vie biologique qu’est que c’est ?

Section 5 : Symbiose entre l’homme et la nature. (Construction de votre habitat en
respect avec votre environnement)


Crime contre les éléments ? (section 1)

La conversion des fermes familiales aux fermes–usine nous apporte une catastrophe écologique : de l ‘eau impropre à la consommation de la nourriture que nous ne devrions pas manger, ainsi que la perte de diversité génétique. On peut se rendre compte aujourd'hui que l’amour de la terre a été remplacé par l’amour des chiffres, avec bien sur de graves conséquences écologiques. Mais, il faut encourager l’agriculture basée sur des générations de savoir accumulées à propos de l’endroit où l’on cultive :le terrain, les sols et la vie qui va avec le climat, l’eau, les rotations des saisons, etc. L’agriculture est quelque chose d’intime qui implique le fermier, la terre et la communauté. Avec comme but de conserver et d’améliorer ces échanges essentiels à la vie. Le problème c’est l’agriculture industrielle, qui essaie de simplifier la nature en se concentrant sur un seul aspect : la rentabilité. Des champs de dizaines de kilomètres en monoculture. Des méthodes de culture intensive qui font que l’eau qui emporte nos sols par érosion. Des pesticides qui sont censés tuer les pestes indésirables :insectes, champignons, mauvaises herbes, mais qui tuent toutes la vie dans le sol. Les agriculteurs industriels utilisent les engrais chimiques pour combler le manque de minéralisation de la matière organique. Tout ceci dégrade le sol, sa structure, sa capacité d’absorber ou retenir l’eau. C’est un cercle vicieux. Et ça sans parler des répercutions tout aussi importantes dans l’air et l’eau. Nous devons encourager les fermiers à la diversité génétiques. Un retour à une agriculture où la nature sert de mesure à toutes nos actions. Un système économique qui décourage l’envoi de nourriture d’un bout de la planète à l’autre et favorise l’agriculture locale et diversifiée. Avec des vrais agriculteurs sur la terre. Voilà la bonne quête à entreprendre.

VOICI QUELQUES ALTERNATIVES AUX PROBLÈMES DE L’ARGRICULTURE MODERNE :

1-Éliminer la monoculture et revenir aux rotations et aux cultures diversifiées produites pour la consommation locale ou régionale. Minimiser les cultures destinées à l’exportation. Augmenter les tarifs sur l’importation. Travailler à obtenir une autosuffisance alimentaire locale ou régionale. Ceci va réduire l’utilisation de produits chimiques, la mécanisation, et l’utilisation du pétrole, en même temps ça va aider à sauver les fermes familiales.

2-Réduire l’érosion du sol à des niveaux acceptables en éliminant les produits chimiques, la machinerie lourde, les pratiques culturales intensives et la monoculture. Revenir aux sources naturelles d’éléments nutritifs, favoriser le compostage.

3-Fermer toutes les fermes-usines, qui sont de vraies camps de concentration pour animaux et qui sont responsables des problèmes de surplus de fumier actuels.

4- Réintroduire des pratiques qui ont passées l’épreuve du temps et qui sont sécuritaires pour les sols : les rotations, les engrais verts, les plantes abris, les couverts végétaux et la mécanisation limitée.

5- Revitaliser les communautés rurales. Elles doivent devenir assez fortes et vivantes pour supporter les agriculteurs avec des services et des marchandises. Il faut arrêter de voir les régions comme immenses réserves de ressources naturelles.

6-Laisser la nature être la mesure finale de toute décision. Pas l’argent, la nature!



Une fois atteinte la sécurité matérielle, le bonheur ne repose plus sur le revenu national ou personnel. Il semble que le mieux soit un jeu éminemment frustrant qui trouve sa source dans la fallacieuse confusion entre la quantité d’objets et la qualité de la vie. Les meilleur choses de la vie s’avèrent n’être pas des choses. En fait, posséder moins ne veut pas nécessairement dire être privé, cela peut fort bien nous libérer. Le véritable épanouissement vient de l’être et des autres, qui ensembles peuvent contribuer à la vie plutôt que de prendre et de retirer. Aujourd’hui, des milliers de personnes ont découvert qu’il est largement plus profitable, pour eux et pour la planète, de ralentir leur consommation de simplifier leur vie.

mardi, mai 23, 2006

Les carottes c'est fini!


MOMO et JOJO tiennent spécialement à remercier tous les auditeurs et auditrices qui soutiennent les médias alternatifs.
Continuez de résister, la lutte n'est pas finie!
La rue vous appartient!

un gros merci à CKIA-FM
à Catherine Lebel, Johnatan Leclerc, Phil côté, ainsi squatent-elles, J-F Rodriguez, le journal Droit de parole, les politiciens, en particulier Harper et Charest, la gang d'au-raz des pâquerettes, Les bleu pelouse, Badoo et tous les fidèles du jeudi soir 19h au 88,3 fm.


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lundi, mai 22, 2006

LA LIBRAIRIE SOCIALE AUTOGÉRÉE LA PAGE NOIRE ET LUX ÉDITEUR VOUS INVITENT, AU LANCEMEMENT DE « L'ANARCHISTE ET LE DIABLE » DE NORMAN NAWROCKI

Jeudi, 1er juin 2006, 6 à 8 heures

Au Bal du Lézard (1049, 3e avenue)

Pour l'occasion, Norman Nawrocki jouera quelques extraits de son tout dernier album,
Lettres de Pologne, ainsi que des extraits mis en musique de L'Anarchiste et le diable.

Découvrez ce qui se passe lorsque Norman Nawrocki et ses collègues de Rhythm
Activism décident d’aller injecter un peu de rock’n’roll anarchiste canadien dans
les veines de l’Europe. L’Anarchiste et le diable raconte, avec humour et lucidité,
la fascinante histoire de cette tournée européenne. À la fois récit de voyage et
journal personnel, on y découvre les
dessous de la scène musicale indépendante, où la culture rebelle fait loi.
Oscillant entre la réalité et la fiction, L’Anarchiste et le diable nous offre
également vingt-trois légendes urbaines mettant en scène celles et ceux qui
représentent le nouveau visage balafré de l’Europe.

Norman Nawrocki
L’Anarchiste et le diable
Voyages, cabarets et autres récits
304 pages
25,95 $

dimanche, mai 21, 2006

Incubateur d'un anarchisme pluriel


Frédérique Doyon, Le Devoir du samedi 20 et du dimanche 21 mai 2006

De petite manifestation marginale, le Salon du livre anarchiste (SLA) et le festival de l'anarchie qui le précède sont devenus, en sept ans, un rendez-vous notable quoique encore modeste dans la métropole.

«Ça prend vraiment de l'ampleur, corrobore Louis-Frédéric Gaudet, membre du collectif organisateur du SLA, qui se déroule aujourd'hui même, samedi. Il y a toujours plus de participants d'année en année. On le voit dans la réponse du public et des exposants.» Depuis la création de ce salon en 2000, l'achalandage est passé de quelques centaines à quelques milliers de visiteurs. L'an dernier, les organisateurs estiment qu'environ 3000 personnes y ont pris part. Le nombre d'exposants s'est aussi accru, atteignant de nouveaux sommets pour cette septième mouture avec 110 maisons d'édition et groupes politiques distincts, venus de huit pays (dont le Canada), comparativement à la dizaine de stands du tout premier salon. Cette année, ils arrivent du Canada, des États-Unis, de la France, de la Belgique, de l'Espagne, de l'Uruguay, du Venezuela et de l'Argentine. La Confédération nationale du travail d'Espagne et la Commission des relations anarchistes du Venezuela sont notamment présentes, cette dernière à travers son matériel éditorial seulement, car on a refusé le visa d'entrée au pays à ses représentants. Victime de son succès, le SLA a même dû refuser plusieurs «zines» -- ces petites publications maison réalisées par des collectifs d'auteurs. «On a un gros problème d'espace», indique M. Gaudet à propos du site du CEDA (Centre d'éducation populaire de la Petite-Bourgogne et de Saint-Henri), où se tient l'événement depuis quelques années. «On pourrait sûrement accueillir plus d'ateliers et d'exposants.»

Contrairement à ce qu'on croit, les éditeurs alternatifs qui occupent les stands ne sont pas tous des groupes obscurs. Écosociété, les Éditions Lux, la maison américaine AK Press y figurent, ainsi que des groupes politiques comme CLAC (Convergences des luttes anticapitalistes) et la Fédération anarchiste de France, qui proposent aussi leurs propres publications.
Mixité distinctive

Né dans un contexte politique précis, en 2000, pendant la préparation des manifestations contre le Sommet des Amériques à Québec, le SLA a sûrement bénéficié de la déferlante altermondialiste, qui repose sur des principes anarchistes en préconisant des solutions politiques à l'écart des institutions. «Le Salon a grandi à partir des réseaux qui se sont consolidés dans le militantisme», précise M. Gaudet. Mais le caractère multiculturel et ouvert de Montréal a aussi offert un terrain propice à l'épanouissement de l'événement, qui se distingue dans l'univers kaléidoscopique de l'anarchisme. «Ce qui fait la particularité du Salon de Montréal, c'est que c'est le seul endroit en Amérique -- même dans le monde, si je me fie aux autres salons que j'ai visités -- où il y a vraiment une mixité, où les différentes tendances de l'anarchisme se rejoignent», dit M. Gaudet. Des groupes ne se réclamant pas officiellement de l'anarchisme mais dont les pratiques sont très libertaires (comme les groupes de solidarité pour les droits humains avec l'Amérique latine et ceux qui s'impliquent auprès des immigrants et des réfugiés ici) côtoient les anarchistes plus traditionnels comme la Fédération anarchiste de France. À l'inverse, cette dernière ne fréquente pas le salon anarchiste de San Francisco, encore contreculturel et très associé au mouvement punk. «À Montréal comme tel, le milieu est extrêmement dynamique à cause des différentes tendances qui se rencontrent, ça donne une couleur très politique à l'événement, très ancrée dans les luttes qui s'organisent. C'est une tradition politique qui est en train de se définir.» Anthropologie anarchiste Depuis le début du mois, une flopée d'activités culturelles se succèdent dans le contexte du festival de l'anarchie : spectacles de musique, pièces de théâtre, films, cabarets, lancements de livres. Le festival culmine avec le Salon du livre aujourd'hui (samedi) et se conclut par une journée d'ateliers demain (dimanche). Parmi les invités spéciaux, George Sossenko, 86 ans, vétéran de la guerre civile espagnole dans les milices républicaines, vient témoigner de son expérience comme militant antifasciste de la colonne anarcho-syndicaliste Durruti, à l'occasion du 70e anniversaire de la fin de la révolution espagnole. Le membre du Collectif Capital Terminus -- groupe sympathisant de la NEFAC (fédération des communistes libertaires du Nord-Est) -- parlera des défis du combat contre le fascisme et de l'avancement de la révolution sociale. Auteur important de l'anarchisme contemporain, l'Américain David Graeber vient lancer son livre Pour une anthropologie anarchiste dans la métropole ce soir (samedi), pour marquer le 10e anniversaire de l'Institut des études anarchistes. Le propos central de son ouvrage, soit comment envisager le changement social en dehors des institutions, fera l'objet d'un débat. «L'anarchisme, en tant que philosophie politique, est véritablement en plein essor, écrit-il en introduction de son livre. Des mouvements anarchistes ou inspirés de l'anarchisme se développent partout dans le monde. De fondement de l'organisation dans le mouvement altermondialiste qu'ils étaient, les principes anarchistes traditionnels -- autonomie, association volontaire, autogestion, démocratie directe -- en sont venus à jouer ce rôle dans des mouvements radicaux de toutes sortes. Les révolutionnaires au Mexique, en Argentine, en Inde et ailleurs parlent de moins en moins de prendre le pouvoir, et ont commencé à formuler des idées radicalement différentes sur ce que signifierait même la révolution.» Si le contexte culturel de Montréal (la diversité des cultures, des langues) a peut-être un lien avec le dynamisme du SLA, celui-ci profite sûrement aussi d'un contexte favorable plus global.

lundi, mai 15, 2006

Retour sur la guerre civile espagnole: conférences de Georges Sossenko à Québec et Montréal



Dans le cadre du 70e anniversaire de cette lutte révolutionnaire légendaire, Georges Sossenko, un vétéran de la guerre civile espagnole, viendra présenter son expérience historique comme militant de la colonne Durruti et analysera les énormes défis qu'ont été le combat contre le fascisme et l'avancement de la révolution sociale.

En 1936 le peuple d’Espagne se souleva pour résister à un coup d’État mené par les militaires dans la foulée d’une vague fasciste déferlant sur l’Europe. Les militants de la CNT, le plus grand syndicat du pays, défendaient ouvertement les idéaux anarchists et ont organisé des milices populaires afin de vaincre l’ennemi fasciste pour commencer à transformer leur pays d’une manière radicale. Commémorez la lutte contre le fascisme et le 70e anniversaire de la guerre civile Espagnole avec le vétéran anarchiste George Sossenko.

A Québec :
Mardi le 16 mai 2006 à 19h00à la Maison de la coopération,155 boul. Charest Est (salle 2)contribution volontaire à l’entréeInfo : nefacquebec@yahoo.ca

A Montréal :
Jeudi le 18 mai 2006 à 18h00au Comité social Centre-sud,1710 rue Beaudrycontribution volontaire à l’entréeInfo : mtl@nefac.net

Dimanche le 21 mai à 11h00au CEDA, 2515 Delisledans le cadre du Salon du livre anarchiste de MontréalInfo : anarchistbookfair.taktic.org/